C'était mieux avant !
Finalement, quand je relis les archives, je constate qu'il n'était pas si mal que ça ce blog...Nan, sérieux : ça avait de la tenue. :P
Finalement, quand je relis les archives, je constate qu'il n'était pas si mal que ça ce blog...Nan, sérieux : ça avait de la tenue. :P
Le médecin est formel. La maladie dont je semble souffrir est relativement connue puisqu'il semblerait que certains prêtres, du fait de leur vie monacale, aient les mêmes symptômes. C'est un rien gênant de découvrir, réaliser, se voir confirmer qu'on a une vie sexuelle aussi... aussi... aussi peu... enfin... aussi pas... j'veux dire... Non rien. Barrez "vie sexuelle". Merci.
J'ai vécu près de 8 ans dans la capitale. 8 années...
J'y ai fait mon coming-out, j'y ai reçu mon premier baiser, j'y ai mes amitiés...
Paris = mes amis.
Je pense tellement à vous tous.
Y'a un p'tit malin là (il se reconnaîtra). Ce-dernier, par un commentaire des plus insidieux, a laissé sous-entendre que ça n'écrivait pas lourd ici.
Toi, là, derrière ton écran.
Je t'ai à l'oeil.
...(Groar)
J'ai un pouvoir. Et, vous le savez sans doute, un grand pouvoir implique une grande responsabilité toussa. J'ai donc un pouvoir. Je suis invisible. Alors, ok, je sens les sceptiques s'écrier "oh, le mytho, c'est rigolo mais c'est pas beau !" (quadruple rimes lutz). Et pourtant, si. Je suis invisible. Bon, pas pour tout le monde einh. Mais je suis invisible pour... les gays.
Cet été fut ainsi la période de la révélation, les visiteurs étant légions dans ma belle région (triple rimes lutz), les couples ou solitaires homosexuels sont généralement de la migration. C'est ainsi que j'ai pu constater qu'aucun regard appuyé, aucun haussement de sourcils ou écartement de la rétine (signes de reconnaissance tacites étudiés), encore moins aucun micro-sourire-rictus ne sont apparus. Rien. Nada. Nicht. Wallou. Invisibilité totale sur le fameux radar gay, the gaydar. Alors, que le mien fonctionne plutôt correctement, merci. Grâce à des années de retour aux sources qui m'ont permis de rejeter loin, très loin toute idée de la mode, grâce à une absence de vie sociale et encore plus de toute quelconque relation de séduction, et enfin avec l'aide miraculeuse du temps (* Mode Marion Cotillard * : "Merci le Temps : t'as changé ma vie. Tu es une belle personne") qui me permet chaque jour de me décrépir encore un peu plus, je suis devenu une sorte d'avion furtif. C'est ça : un Nighthawk Gay.
Alors, ok : j'ai le pouvoir. Mais, pour la grande responsabilité là... Nan, je ne vois pas...
Longtemps j'ai regardé les marques que le temps laissait chez les autres avec beaucoup de distance. Voire même avec une certaine sympathie affectée... Après tout, ridules, rides, cheveux gris ne me concernaient en rien. Dans la famille, on reste plutôt jeune très longtemps. C'est génétique. Et ce sentiment est resté longtemps ancré en moi. Les quelques cheveux blancs que j'ai vus poindre ne pouvaient m'atteindre. C'était évident : après avoir été un jeune vieux, je serai forcément un vieux jeune. Et puis, et puis, et puis... Mes douces illusions sont en train de faire leurs valises. Les cheveux gris, le teint gris cireux avec un relent jaunâtre de toute beauté, les cernes et les rides marquées sont désormais mon quotidien et chaque jour, les dégâts sont plus visibles. Comme si le bateau, après avoir résisté tant bien que mal aux intempéries (stress, dépression, solitude ravageuse), perçait de toutes parts. Je suis à bord d'un Titanic esthétique.
Putain d'iceberg, tiens.
En 2013, j'ai pour la première fois de ma vie :
Fêter la bonne année, un 1er mai : pourquoi pas ?