Anonymat

J'ai tendance à écrire ce que je vis sur ce blog comme au tout début. Laisser mes pensées errer, essayer de trouver l'humour dans ce que je vis, le petit côté absurde qui me fait sourire. Ecrire comme ça vient, essayer de trouver un sens ou peut-être un peu de perlimpinpin dans le square des Batignolles. J'en oublie que quelque fois je suis lu. Et quelques fois par des gens qui me connaissent désormais en chair et en os, et qui m'ont connu via ce blogue... Quitte à les faire s'inquiéter et je m'en excuse. Mais c'est étrange, car, quand j'écris ici je ne pense pas forcément que je vais être lu. J'écris, c'est tout. Je me dévoile sans avoir en tête d'éventuelles retombées. J'écris, c'est tout. Et quelle situation étrange finalement de se retrouver devant le fait d'être lu, d'avoir un appel inquiet d'un garçon simple absolument désarmant, et de trouver deux lapinous devant sa porte le week-end suivant. Il y a des câlins qui se perdent...
J'écris sans avoir conscience d'être lu.
Mais je ne suis plus que partiellement anonyme.
Et quelque fois je m'imagine envoyer l'adresse de ce blog à mes amis restés sur Paris.
Pour essayer comme un fou, désespéremment, de garder des liens qui s'atténuent, qui se flétrissent malgré tout...